Dans la vision du peintre Pieter Brueghel l`Ancien,la gourmandise est un peche surtout sous l`aspect que si les persones avides mangent plus qu`il faut,les pauvres restent affames.Sa perception de l`homme n`est pas flatteur:oisif et glouton.
Le,,Le pays de Cocagne "(une sorte de paradis terrestre, une contrée miraculeuse dont la nature déborde de générosité pour ses habitants et ses hôtes. Loin des famines et des guerres, Cocagne est une terre de fetes perpétuelles, d`inversion des valeurs et des lois naturelles, où l'on prône jeu le et la paresse et où le travail est proscrit.) et ses habitants constituaient un thème fort prisé au début de la Renaissance. Le tableau combine vision utopique et critique de l'oisiveté et de la prodigalité. Autour de l'arbre, ceint d'une table, un paysan, un soldat et un érudit sont allongés comme les rayons d'une roue. Leur présence simultanée prouve que les hommes de toute condition succombent aux délices du pays de Cocagne.
Comme dans un tournoi,,Le Combat de Carneval et Careme " en arme chevauchent l'un vers l'autre et s'affrontent. Vêtue d'un habit de pénitent et armée d'une planche à pain, Carème est assise épuisée sur un chariot de procession. Carnaval, bien en chair, chevauche un tonneau de vin ou de bière en brandissant un cochon de lait sur une broche. Tirant et poussant, des escortes de personnages maigres ou gros, rapprochent les protagonistes. L'ensemble du tableau en appelle à la répartition en deux camps qui se partagent par erreur cette place au lieu de s'exclure d'eux-mêmes, conformément au calendrier.
,,La Moisson"est clairement fixée et correspond au mois d'août dans tous les calendriers flamands. Mais comme le tableau présente de toute évidence une abondance de fruits mûrs, on est ici sans doute en présence d'une représentation d'août et de septembre. En effet généralement connu pour être le mois des fruits, ce dernier était aussi figuré comme tel. Du plan le plus rapproché à la portion la plus reculée, du paysage, Bruegel l'Ancien ponctue sa représentation du plein été de plusieurs scènes annexes: une cruche reposant au frais à l'ombre des blés, deux perdrix s'envolant, effrayées par le bruit des faucheurs, trois servantes portant des gerbes de blés vers le chariot de la moisson, un étang avec des baigneurs et à l'arrière, un verger flanqué sur sa droite d'un pacage de village où s'ébattent des joueurs.
Dans ,,Le Repas de Noces",le service des boissons et des mets occupe le premier plan du tableau des noces. En dehors de cette composition, Bruegel l'Ancien ne peindra aucune autre scène d'intérieur de grand format. Seuls les murs arrières de la grange figurent les limites de la pièce. La décoration murale distingue discrètement la mariée du reste des convives. Elle est assise devant une tenture verte à côté de ses parents, au-dessus desquels sont suspendues des gerbes de blés croisées, en signe de fertilité.
,,Les mendiants "donnent l'impression de danser. Moignons et prothèses ne touchent pas tous le sol: Les membres vont en tous sens et les bouches sont entrouvertes:cris de soif,de faim,de douleur. Au XVIe siècle, en dépit des soins apportés aux indigents, la mendicité et les maladies constituaient toujours un grave problème. La population vouait une véritable haine aux mendiants, car nombre d'entre eux étaient d'anciens soldats en maraude. Mutilés, ils cherchaient de préférence refuge dans les grandes villes, car à la campagne il ne pouvait compter sur aucune aide.